mardi 30 novembre 2010

Le Ritalin et les études : jamais sans raisons médicales

Les étudiants de 18 à 24 ans prennent de plus en plus de stimulants afin d’améliorer leur concentration selon un rapport d’Agriculture et Agroalimentaire Canada...

La suite : 
Des performances médicamentées
Neurobiologie, neuromarketing, neuro-imagerie,neurochirurchie, neurolinguistique...Tous ces nouveaux vocables témoignent des formidables avancées réalisées en neurosciences au cours des dernières décennies. Inutile de dire qu'en se lançant en neuroéthique, on doit s'attendre à travailler avec des données qui évolueront à la vitesse Grand V.

Cynthia Forlini, étudiante- chercheuse à l'Unité de recherche en neuroéthique de l'Institut de recherches cliniques de Montréal, a accepté de relever ce défi. Elle s'intéresse à une branche très dynamique de la neuroéthique, la neuropharmacologie, et se concentre particulièrement sur les aspects éthiques et sociaux de la consommation de méthylphénidate (MPH) pour des utilisations non médicales. Le MPH, mieux connu sous le nom commercial Ritalin, est normalement prescrit par un médecin à des personnes souffrant de trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Cependant, certaines études révèlent que de 3 à 35 p. 100 des étudiants universitaires en bonne santé consommeraient du MPH, avec ou sans prescription, pour améliorer leurs performances cognitives. Ils désirent notamment augmenter leur capacité de concentration et de mémorisation afin de pouvoir étudier pendant de longues heures, ou encore, stimuler leur vigilance pendant un examen...

mardi 9 novembre 2010

le TDAH et la colère

Voici un article ci-bas très intéressant sur le TDAH et la colère puisé sur le site de Sarah Jane Keyser, coach de vie pour les TDAH.
Son site : http://www.coachingkeytoadd.com/fr-keycoach.html




Colère + TDAH = Bombe H
Comment gérer la colère sous Hyperactivité ou TDAH
en 6 étapes + un bonus.

La colère est un paradoxe. A moins d'être un saint, tout le monde a réagi un jour ou l'autre avec colère, du moins par la pensée. Elle éclate devant une injustice ou un préjudice. La riposte nous semble virile et justifiée. Et c'est tellement plus gratifiant que de tendre l'autre joue.
Quand ce fou du volant me double à toute vitesse et me fait une queue de poisson alors que j'attends patiemment mon tour, j'ai envie de le défoncer. Je suis en colère. Je veux ma revanche. La plupart du temps, la majorité d'entre nous peut neutraliser cette impulsion à la demande.
La colère engendre le paradoxe suivant : on se sent mieux, mais cette émotion est radioactive, comme une bombe A. Les retombées affectent l'entourage, elles endommagent les relations pendant des années. Pensez aux épouses battues (parfois aux époux), aux enfants maltraités.
J'ai coaché quelqu'un qui souffrait de stress post traumatique, par suite de violences subies pendant son enfance. Les Américains ont créé l'expression passer en mode " postal " pour illustrer les explosions de fureur incontrôlable. Selon le Dr. John Ratey dans son ouvrage "Shadow Syndromes",1 le milieu psychiatrique voit la colère comme un déclencheur parmi tant d'autres, mais ne la considère pas comme un problème en soi. Le DSM-III2 avait répertorié la catégorie " Désordre Explosif Intermittent ". Cette dernière fut retirée du DSM-IV car personne n'en avait l'utilité.
Dans le cas des Troubles de Déficit de l'Attention avec Hyperactivité (TDAH), la combinaison se révèle doublement toxique. La colère ne fait pas spécifiquement partie des TDAH. Néanmoins, beaucoup de leurs caractéristiques contribuent à la déclencher.
La sensation d'être insulté ou d'avoir subi un préjudice sert de détonateur. Une impulsion de défense agressive se déclare ensuite, concrétisée par l'attaque. Lorsqu'une personne souffre de TDAH, ses perceptions sont fréquemment faussées, car son système d'attention erratique a raté une information capitale. Son esprit en ébullition comble alors les blancs selon sa vue personnelle du monde, qui est souvent négative.
L'insulte présumée entraîne un sentiment de honte. Cette émotion inhibe alors toute possibilité d'enrayer l'explosion. L'impulsivité du TDAH active la bombe, effrayant les adversaires plus faibles et les observateurs de la scène. Elle déclenche aussi bien le réflexe du combat chez ceux qui osent faire front, conduisant à des dommages corporels bien réels. Le Dr. Hallowell mentionne un père et un fils se battant à 3 heures du matin à coup de batte de base-ball et de crosse de hockey.
Sous l'emprise de la colère, on se sent dans son bon droit. Ceux qui se mettent dans cet état ont du mal à appréhender le problème, jusqu'à ce qu'ils l'aient sous les yeux. Quelqu'un que j'ai coaché a enfin compris pourquoi son épouse menaçait de le quitter, quand il vit la vidéo qu'elle avait filmée dans un de ses accès d'humeur. Sa réaction : "Je n'avais aucune idée de ce à quoi je ressemblais. Je ne veux plus jamais me comporter ainsi."
Dans son livre"Healing ADD, the 6 Types of ADD"3 le Dr. Daniel Amen identifie les troubles TDAH doublés de colère comme l'une des six versions qu'il dénomme " TDAH Temporels ". La colère chronique, tout comme les TDAH, prend naissance dans le système neurologique du cerveau. La famille et la culture peuvent avoir transmis cette façon d'aborder la vie.

Pour éviter de traumatiser ceux que vous aimez, voici six étapes pour vous aider à maîtriser votre réaction.

  1. Vous êtes responsable de votre colère. Observez-vous pour détecter ce qui l'attise.
  2. Lorsque vous sentez que vous allez vous fâcher, éloignez-vous. Excusez-vous ; prétextez simplement que vous voulez parler du problème plus tard quand vous aurez eu le temps d'y réfléchir. Faites un tour ou allez aux toilettes.
  3. Si vous vous fâchez en permanence après vos enfants, apprenez quelques techniques alternatives d'éducation. Il existe un programme, STEP4, qui enseigne d'autres méthodes de résolution de problème. http://www.stepinfo.ch.
  4. Inscrivez-vous à un programme de gestion de la colère comme le plan en 12-étapes ou essayez le yoga et la méditation.
  5. Une thérapie, en particulier une thérapie comportementale, vous aidera à comprendre quel rôle votre famille et vos origines culturelles jouent dans votre colère. Elle vous permettra d'identifier quels en sont les déclencheurs, et comment contrôler vos réactions.
  6. Consultez un médecin spécialisé dans les TDAH. Les docteurs Amen, Hallowell, Ratey et Brown parlent tous de patients auxquels le médicament approprié a été d'un grand secours. Dans le cas des TDAH, il est nécessaire de suivre un traitement, mais un stimulant peut agir à contre sens sur la colère ; on utilise des remèdes différents pour la contrôler.
Bonus : Apprenez à rire. Rejoignez un club du rire.

1. Les syndromes de l'ombre par John Ratey, M.D (professeur de psychiatrie à l'université de Harvard)
2. Note du traducteur : Diagnostic and Statistical Manual ( Manuel diagnostique et statistique p>des troubles mentaux - Troisième révision) est un outil de classification des troubles mentaux publié aux États-Unis en 1980 par l'Association américaine de psychiatrie. Par sa conception et la philosophie qui le sous-tend, il marque une rupture radicale avec le DSM-II. En effet, le DSM-III se veut purement empirique et détaché de toute théorie, et notamment de la théorie psychanalytique.
3. Comment guérir les 6 différentes versions des TDAH " par Daniel Amen M.D., spécialiste des questions du cerveau.

dimanche 7 novembre 2010

LA TÉLÉVISION, LES JEUX VIDÉOS ET LE TDAH...



LA TÉLÉVISION, LES JEUX VIDÉOS ET LE TROUBLE DÉFICITAIRE DE L’ATTENTION/HYPERACTIVITÉ (TDA/H ) : REMISE EN QUESTION D’UNE CROYANCE POPULAIRE

par Luc Fournier, stagiaire en psychologie 
Myra Papillon, stagiaire en psychologie 
Charles Robitaille, Ph.D. 


Il existe une croyance populaire entourant le TDA/H chez les enfants. Il semblerait que les troubles d’attention, d’impulsivité et d’agitation auraient tendance à se dissiper lorsque ces enfants regardent la télévision ou jouent à des jeux vidéos. En effet, lors d’entretiens cliniques, les parents affirment souvent que leur enfant ne peut se concentrer que quelques minutes en classe. Cependant, ces mêmes enfants peuvent rester " collés " devant l’écran de télévision lorsqu’ils regardent des dessins animés ou lorsqu’ils jouent à des jeux vidéos. Ainsi, depuis quelques années, les chercheurs ont posé l’hypothèse que les troubles cognitifs et comportementaux dans le TDA/H seraient dus à un déficit " motivationnel ".
La télévision et les jeux vidéos à l’enfance
La télévision et les jeux vidéos offrent aux enfants de s’évader temporairement des préoccupations quotidiennes. Le jeu vidéo diffère de la télévision, car il est un médium interactif. Il permet au joueur de s’engager activement dans le scénario présenté et de contrôler l’environnement. De son côté, la télévision est davantage un médium passif, le téléspectateur n’a aucun contrôle sur les scènes présentées.
Les films et les téléromans présentés à la télévision comportent souvent des scènes de violence. Il existe deux modèles théoriques qui expliquent l’impact d’une écoute fréquente d’émissions violentes : la théorie de la stimulation et la théorie de la catharsis. La première théorie stipule que les individus qui regardent des émissions violentes risquent de manifester plus de comportements agressifs dans la vie quotidienne. D’un autre côté, la théorie de la catharsis propose que le fait de voir de la violence réduit le désir de se comporter agressivement. En général, les recherches tendent à supporter la théorie de la stimulation, mais un débat perdure toujours sur cette question.
En ce qui concerne les jeux vidéos, des études sur le développement de l’enfant suggèrent que le fait de jouer à des jeux vidéos violents peut temporairement augmenter la probabilité de réagir de manière agressive tout en diminuant les comportements prosociaux. Les jeunes enfants sembleraient plus vulnérables à cette influence, mais l’état des recherches actuelles ne permet pas d’affirmer si l’agressivité perdure plus tard dans l’enfance.
La télévision et le TDA/H
De récentes recherches démontrent que le fait de regarder la télévision met le jeune en position d’observateur actif et stratégique sur le plan cognitif (l’enfant analyse et réfléchit intérieurement sur le scénario présenté). Parallèlement, d’autres recherches ont démontré que le nombre d’heures passées à regarder la télévision, les habitudes d’écoute et les préférences dans le choix des émissions sont sensiblement les mêmes entre les enfants hyperactifs et les autres enfants.
Une autre étude démontre que, contrairement à la croyance populaire, les enfants avec le TDA/H ne restent pas assis " collés devant l’écran ". En effet, leur attention est plutôt diminuée de moitié lorsqu’on les compare aux enfants normaux. D’autres recherches démontrent que les enfants hyperactifs sont moins attentifs devant la télévision que leurs pairs lorsqu’il y a des jouets (éléments distrayants) dans la même pièce. Cependant, en l’absence de ces éléments, ceux-ci obtiennent des résultats similaires aux autres enfants.
Les jeux vidéos et le TDA/H
Des chercheurs ont demandé à un groupe d’enfants hyperactifs et à un groupe d’enfants normaux d’effectuer trois tâches. La première était de jouer à des jeux vidéos. La seconde était de regarder des dessins animés à la télévision et la dernière consistait à effectuer une tâche monotone en laboratoire. Les résultats démontrent que les enfants hyperactifs sont plus facilement distraits que les enfants de l’autre groupe dans les trois tâches. Ainsi, contrairement à la croyance populaire, les enfants hyperactifs ne demeurent pas " figés devant l’écran ". En effet, lorsqu’ils exécutent les deux premières tâches, ils bougent régulièrement sur leur chaise et leur attention est régulièrement attirée à l’extérieur de l’écran. Néanmoins, les enfants des deux groupes ont un niveau d’attention plus élevé lorsqu’ils jouent à des jeux vidéos ou lorsqu’ils regardent des dessins animés que lorsqu’ils exécutent une tâche monotone en laboratoire.
L’inattention des enfants hyperactifs ne semble pas entraîner un impact négatif sur la compréhension de l’histoire présentée dans les dessins animés. Par contre, cette inattention est associée à une baisse de performance dans l’exécution de la tâche en laboratoire ainsi que dans le pointage obtenu lorsqu’ils jouent aux jeux vidéos.
De plus, les auteurs mentionnent que la complexité du jeu vidéo n’entraîne pas de résultat différent entre les garçons hyperactifs et ceux de l’autre groupe.
Pour expliquer ces résultats, l’auteur s’appuie sur le modèle théorique de Barkley (1994). Ce modèle explique que de faibles inhibitions du comportement entraînent des répercussions sur les autres fonctions exécutives, dont la régulation du langage interne (discours intérieur). Cette dernière fonction s’avère être un outil essentiel à la maîtrise de soi. Ainsi, lorsqu’ils jouent à des jeux vidéos, les enfants hyperactifs vivent souvent plus d’échecs car une faible maîtrise de soi amène le joueur à ne pas faire marche-arrière (avec le personnage du jeu vidéo) lorsque se présente un obstacle.
De surcroît, une analyse approfondie des comportements des enfants ayant un TDA/H montre que leur tendance à parler lorsqu’ils jouent à des jeux vidéos ne serait pas le reflet d’une inattention mais refléterait plutôt le désir de contrôler ou de négocier avec le personnage (Ex. : Oh non ! Ne va pas par là ! Ce genre de discours " extériorisé " devient habituellement plus " intériorisé " au cours du développement de l’enfant. Il a cependant été démontré que les enfants hyperactifs ont souvent un discours moins mature que celui des autres enfants, car il demeure souvent de type " extériorisé ". Cette difficulté peut être reliée à la maîtrise de soi (contrôle de ses actions, de ses paroles et de certains comportements).
En résumé, les résultats de recherches viennent confirmer les observations des parents à l’effet que les enfants hyperactifs présentent moins de symptômes lorsqu’ils sont engagés dans une activité qu’ils aiment (jeu vidéo, par exemple). Cependant, il est impossible d’affirmer que les enfants hyperactifs, engagés dans de telles activités, adoptent les mêmes comportements que les enfants normaux et qu’ils ne présentent plus de symptômes. En effet, les recherches actuelles démontrent que les enfants hyperactifs bougent, parlent beaucoup et demeurent assez agités même lorsqu’ils effectuent leurs activités préférées.
Implications cliniques
Les auteurs suggèrent de guider l’enfant lorsque vient le temps de choisir un programme télévisé ou un jeu vidéo en tenant compte du contenu et du niveau de difficulté (pour les jeux vidéos). De surcroît, le fait de jouer à des jeux vidéos en famille permettrait à l’enfant d’apprécier ces moments, en évitant les échecs et la frustration.
Titre : Television, Videogames and ADHD : Challenging a Popular Belief
Auteur : Tannock, Rosemary, Ph.D.
Source : ADHD report, Vol.5, p.3-7,  1997.

jeudi 4 novembre 2010

Le TDAH...Maladie ou évolution ?...

Voici un extrait d'un article publié sur un site / blog traitant du TDAH chez l'adulte. l'article est tout simplement fascinant ! Nous nous sommes souvent posé la question si le TDAH pourrait être un symptôme signalant un bond évolutif chez certains êtres humains...le fruit n'est peut-être pas tombé si loin de l'arbre...
"J’ai lu ce matin un article qui décrivait une étude sur l’effet du TDAH dans les tribus nomades du Kenya en comparaison avec son effet chez les fermiers plus sédentaires. Avoir un des gène qui serait responsable du TDAH, le gène DRD4, aurait un effet bénéfique pour les tribus nomades mais serait nocif pour ceux qui se sont installés sur des fermes. Cette étude suggère ce que j’ai toujours cru: que le déficit d’attention crée des problèmes chez les gens qui en sont atteints surtout parce que le contexte environnemental présent ne leur convient pas. L’environnement de travail courant est basé sur un « modèle de type fermier », c’est-à-dire sédentaire et linéaire.
Chez les bergers nomades le TDAH est une force car leur tendance à être facilement distraits par les stimuli de leur environnement leur permet de mieux percevoir un prédateur et leur impulsivité d’agir rapidement pour protéger le troupeau. Dans son livre nommé Attention Deficit Disorder: A Different Perception (publié en 1997), Thom Hartmann a avancé son hypothèse que le déficit d’attention serait le produit d’une évolution qui a permis aux tribus où la capacité de chasseur permettrait la survie de la tribu. La capacité de percevoir tout les stimuli de leur environnement permet ces personnes de trouver leur proie tout en évitant d’en devenir une aussi.
J’ai un exemple parfait qui illustre ce point. Il y a quelques années Duane, mon conjoint, et deux autres amis sont allés prendre des photos dans la forêt à Banff. Duane qui est atteint du TDAH percevait tous les animaux en forêt alors que ses deux amis n’étaient pas conscients qu’ils étaient là. Un de ceux-ci lui a demandé s’il était un chasseur puisqu’il semblait doué à trouver les animaux. En passant, il ne chasse pas.
Il semblerait donc que l’effet du TDAH est contextuel. Ce qui explique qu’une personne aura du succès dans une situation alors qu’il échouera dans une autre. Dans certaines situations c’est un atout comme pour les bergers et les chasseurs alors que dans d’autres le TDAH est négatif, comme c’est le cas sur la ferme et dans le contexte du marché du travail actuel. Il est donc important de choisir sa carrière lorsqu’on est atteint du TDAH car il pourrait avoir un impact sur notre succès. L’entrepreneuriat ressemble le plus à la chasse que les autres carrières, ce qui expliquerait en partie pourquoi tant d’adultes atteints du TDAH choisissent d’être entrepreneurs.
Bien sûr, d’autres facteurs sont importants lorsqu’on fait un choix de carrière lorsqu’on est atteint du TDAH, tel que le niveau d’intérêt et plusieurs conditions de travail doivent être prises en considération. Chaque personne est différente et ces différences font que vous n’avez pas besoin de devenir un berger au Kenya pour avoir du succès. Vous avez besoin d’une bonne compréhension du Déficit d’attention, vous comprendre vous-même, et mettre en place des stratégies au travail qui guarantiront votre succès tel qu’une bonne gestion de soi et l’adoption de bonnes habitudes de vie."


Auteur de l'article Linda Walker, Coach de vie chez les travailleur Autonomes.
Liens du site / blog en question : http://www.tdahadulte.com/


mercredi 3 novembre 2010

Les étapes à suivre pour le diagnostic du TDAH


Les intervenants scolaires ne peuvent pas diagnostiquer un élève TDAH. Ils peuvent par contre observer que votre enfant présente des traits ou des caractéristiques s’apparentant au TDAH. Ils ont des grilles d’observation déjà disponibles qui leur permettent d’interpréter leurs observations.

Un médecin est le seul habileté à poser le diagnostic. Un généraliste peut en principe poser le diagnostic puis il vous réfère aux spécialistes qui eux pourront aider l’enfant dans ses différentes sphères d’activité.

Plus précisément et dans la pratique, il faut s’adresser à un neurologue ou encore un neuropsychiatre ou un pédopsychiatre ou un pédiatre qui se spécialise en TDAH.
Nous vous conseillons de choisir votre médecin traitant ou pédiatre comme point de départ. Il vous aidera à centraliser les résultats des différents bilans effectués par chaque professionnel rencontré.

N’oubliez pas de préciser aux spécialistes consultés que votre médecin traitant s’attend à recevoir une copie des résultats obtenus.

Ces documents vous seront très utiles lors des discussions avec le milieu scolaire et autre.
Le médecin traitant pourra établir un diagnostic suite aux différentes consultations auprès des spécialistes tels que : orthophoniste, psychiatre ou pédopsychiatre, neuropédiatre, psychologue, orthopédagogue etc.

Comment vous préparer au rendez-vous

1. Ne vous rendez pas dans une clinique sans rendez-vous pour discuter du TDAH. Il est préférable de prendre un rendez-vous avec le médecin traitant de votre enfant. Il est bon de privilégier le matin, votre enfant sera mieux disposé pour la rencontre.

2. Lors de la prise de rendez-vous, expliquer le but de la visite à la secrétaire afin qu’elle bloque le temps nécessaire pour la visite.

3. Apporter les documents pertinents au sujet de la rencontre, bulletins, agenda scolaire, test de Conners complété par vous et l’école en bref, tout ce dont vous pensez qui pourrait être utile au médecin pour l’aider à poser son diagnostic. Il est important de dresser une liste des sujets qu’on veut aborder en commençant par les plus urgents.

4. Un médecin devrait pouvoir tout entendre: ennuis physiques, problèmes psychologiques, familiaux, financiers, conjugaux et s’il ne peut s’en occuper lui- même, il vous référera à un de ses collègues spécialisés.

5. Penser à préparer vos questions à l’avance et par écrit. Car certaines personnes sont souvent déçues que le médecin n’ait pas répondu à leurs questions, mais ils ne les ont pas posées.
6. Il ne faut jamais hésiter à demander des précisions et des explications sur le diagnostic, le traitement et les effets secondaires afin de s’assurer qu’on comprend bien.

7. Il est bon de se faire accompagner par le conjoint, une amie ou un membre de la famille si vous êtes nerveux (se) ou mal à l’aise. De plus, cette deuxième personne peut vous aider en prenant des notes sur la discussion.

8. Il est important de faire un résumé de la visite médicale avant de quitter, afin de vous assurer auprès du médecin que vous avez bien compris et que vous n’oubliez rien sur les démarches à entreprendre.

9. Demander au médecin si vous pouvez le joindre par courriel ou par téléphone si vous avez des questions supplémentaires à lui poser.

Bon courage!

lundi 1 novembre 2010

www.brainpop.fr

Voici un site web français tout aussi intéressant que sympathique qui parle notamment du TDAH mais aussi de bien d'autres sujets reliés à la santé en général. le site est entièrement animé et est une très bonne source d'information autant pour les grands que les petits.


Le lien ci-bas vous montrera une animation conçue pour les enfants qui parle justement du TDAH.http://www.brainpop.fr/category_24/subcategory_538/subjects_2061/