jeudi 25 octobre 2012


Être parent, ce n'est pas un travail ou une "job". C'est un art ! Un art que l'on peaufine à coup de moment et à coup de journée. Chaque pensées, chaque gestes et surtout, chaque paroles doivent êtres pesées dans la balance de la conscience et du gros bon sens. Toutefois, garder cette constance n'est vraiment pas une mince tâche. Que nous soyons parents d'enfants ayant des troubles neurologique ou pas, la patience et la tolérance ne sont pas toujours au rendez-vous...Ou plutôt, nous n'arrivons pas toujours à les atteindre et faire en sorte que ces vertus guident nos actions, même et surtout dans les moments les plus dures.

Le texte qui suit m'a fait sourire parce qu'il est "criant" de vérité, sans faire de jeu de mot. À lire avec une certaine introspection, tout en gardant le sourire au coin des lèvres !

"Parmi les nombreuses découvertes de la vie de parents, l’une des plus horrifiantes est sans doute d’entendre sa propre « voix de parent ». De s’entendre chialer, donner des consignes, répéter, s’indigner, avoir peur, grogner, etc.

Mon billet d’hier sur les phrases à cocher chaque semaine (pour ne pas dire chaque jour) nous montre à quel point on peut en dire des trucs plates.

Et justement, il vient un temps où on répète tellement qu’on devient irrités de sa propre voix. C’est vraiment à moi cette voix trop haute, fatigante, criarde? C’est moi qui gesticule comme ça, en criant après le désordre et le bruit? C’est bien moi, ce parent fatiguant qui parle au mur? Mais taisez-moi quelqu’un.

C’est terrible de s’entendre chialer. On croirait entendre ses parents (Alors qu’on se jurait donc qu’on ne sonnerait jamais comme ça).
Ou alors c’est le contraire; on se demande pourquoi on crie autant alors que nos parents n’ont jamais eu besoin de faire ça…

Répéter. Jour après jour. Seconde après seconde. Et plus vous avez d’enfants, plus l’écart entre les phrases plates est court. Quand ils décident tous de mettre le trouble en même temps, on se rend vite compte que nos pauvres jets de consignes sont pathétiques et inutiles.

Des fois, je refuse. Je me dis qu’il y a surement une façon différente de faire passer le message qu’avec ce ton de parent. Et j’essaie des méthodes alternatives. Le regard furieux sans paroles. Le ton monocorde très bas avec le doigt qui pointe. Le décompte avant la conséquence. La phrase mystérieuse « Ok, parfait, si c’est comme ça… » que seul le plus vieux détecte comme une vague menace. Ou bien sûr, l’humour.

L’humour ça marche… jusqu’à ce que ça ne marche plus. Parfois, c’est efficace quand c’est jumelé avec la voix basse sérieuse tout de suite après. C’est la formule « Requête sous forme de blague / on rigole mouahaha / demande sur un ton doux mais sérieux ». Et quand ça fonctionne, on se sent à peine un peu manipulateur.

Mais souvent, on n’a juste pas le temps pour l’humour. Ni la patience. Alors c’est la voix de parent qui sort et hurle de se dépêcher à s’habiller, de refermer le tube de dentifrice, de descendre du frigo... Ah, la vilaine voix.

Faut croire que cette voix-là voyage sur des ondes à haute fréquence. Une fréquence que les enfants, eux, ne semblent pas capter du tout…"

mercredi 24 octobre 2012

Mémoire, concentration et énergie : diète spéciale ?


Est-ce que l'alimentation peu jouer un rôle décision dans la prévention ou l'amélioration des effets du TDAH ? La question se pose encore. Toutefois, certains spécialiste en nutrition se penchent sur le sujet. Hélène Baribeau, nutritioniste nous donne quelques conseils.

"Les troubles de la mémoire et de la concentration peuvent survenir à tout âge : difficultés d’apprentissage chez les jeunes, trous de mémoire durant les périodes de fatigue ou de stress chez les adultes, baisse de concentration après les repas ou réduction des performances intellectuelles chez les gens d’un âge avancé. Or, la nutrition peut jouer un rôle significatif dans le maintien et même dans l’amélioration de ces fonctions.

Plus de 40 nutriments interviennent dans le fonctionnement du cerveau. À cet égard, il est aussi important de s'assurer un apport adéquat en macronutriments (protéines, glucides et lipides) qu'en micronutriments (vitamines et minéraux).

Dans cette fiche, il sera question des mesures alimentaires à mettre en place afin de rendre plus performantes notre mémoire et notre concentration et de maintenir notre énergie tout au long de la journée."

lundi 22 octobre 2012

La menace de l'hyperactivité


L'hyperactivité est dévastatrice pour la performance scolaire et l'emploi, selon une nouvelle étude américaine qui a suivi des hyperactifs pendant 33 ans. Le problème est l'adolescence, qui rime souvent avec l'abandon des médicaments. Le point sur la question.

Ils sont sept fois moins susceptibles d'aller à l'université, sept fois plus susceptibles de ne pas terminer leur secondaire et gagnent en moyenne 40 000$ de moins par année. Leur couple est trois fois moins stable et ils ont trois fois plus de problèmes de drogue ou d'alcool.

Les personnes souffrant du trouble déficitaire d'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ne connaissent pas seulement des difficultés durant leurs études. Même si les trois quarts des patients guérissent à l'âge adulte, ils gardent souvent les séquelles des problèmes qui ont miné leur enfance et, surtout, leur adolescence, selon une nouvelle étude américaine.

L'étude new-yorkaise a suivi 135 garçons souffrant de TDAH pendant 33 ans, jusqu'à un âge moyen de 41 ans. C'est la plus longue du genre, et de loin.

«Malheureusement, il n'y a pas eu beaucoup de différence dans les traitements, alors on peut considérer que les résultats s'appliquent aux enfants TDAH d'aujourd'hui», explique Rachel Klein, de l'Université de New York, auteure principale de l'étude parue dans la revue Archives of General Psychiatry. «D'autant plus que notre échantillon provenait d'une banlieue aisée de New York. Ce sont des enfants qui ont eu de l'aide, du soutien, une vie familiale pas trop chaotique.»

Ridha Joober, chercheur en psychologie à l'Institut universitaire en santé mentale Douglas, confirme que les impacts catastrophiques mesurés par les psychologues new-yorkais sont probablement valides aujourd'hui. «Une fois que les parents trouvent la bonne médication, généralement vers le milieu ou la fin du primaire, ils ne font souvent plus de suivi, déplore M. Joober. Or, il faut entourer ces enfants, les aider à trouver des solutions pour les problèmes à l'école, discuter avec la direction et les professeurs. Il faut souvent changer la médication au bout de deux ou trois ans. On peut faire une thérapie familiale pour trouver des solutions inventives aux problèmes, surtout à l'adolescence. De cette manière, les parents peuvent rencontrer le thérapeute seuls si l'enfant est récalcitrant.»

Il n'y a pas de filles dans l'étude de Mme Klein parce que le TDAH touche surtout les garçons, particulièrement quand il y a hyperactivité, la seule forme de la maladie qui était alors diagnostiquée. Les critères de diagnostic ont changé depuis et incluent maintenant des patients avec des formes moins sévères de TDAH. «Les impacts sont moins grands quand il n'y a pas d'hyperactivité ou d'impulsivité», précise Mme Klein.

La proportion de patients médicamentés chute de 65 à 30 % entre 12 et 17 ans.

Les 12-25 ans en Australie

Pour combattre l'abandon des médicaments à l'adolescence, l'Australie a imaginé en 2007 une approche novatrice: des cliniques de santé mentale pour les 12-25 ans. «Les adolescents TDAH abandonnent souvent les médicaments et, à 18 ans, ils doivent changer d'endroit pour être suivis», explique Ridha Joober, de l'institut Douglas, qui a parlé à La Presse des cliniques Head Space d'Australie.

«Des établissements qui ciblent précisément les adolescents et les jeunes adultes sont une idée brillante.» Les 40 cliniques ont vu 80 000 jeunes patients depuis leur lancement. Leur nombre devrait augmenter à 90 centres d'ici à 2015. Des critiques ont toutefois attaqué le programme Head Space parce qu'il siphonne une partie des budgets psychiatriques pédiatriques, ce qui laisse moins d'argent pour l'intervention précoce.

Peu de progrès du côté des médicaments

L'un des problèmes du traitement du TDAH est que les molécules n'ont pas vraiment changé depuis 30 ans.

«Il y a des variantes qui durent plus longtemps ou moins longtemps, explique Ridha Joober, de l'institut Douglas. Ça permet d'améliorer l'observance thérapeutique avec une couverture plus égale de la journée en évitant les hauts et les bas associés aux formes à libération immédiate. Mais à l'adolescence, il y a d'autres difficultés psychologiques qui font diminuer l'observance, comme le sens de l'autonomie et le désir de s'en sortir par soi-même.»

Brooke Molina, un psychologue de l'Université de Pittsburgh qui a publié plusieurs études sur le TDAH à l'adolescence, confirme en entrevue que la diminution des effets secondaires n'aide pas vraiment les adolescents à continuer leur médication. «Comment aider les adolescents demeure un mystère», avoue-t-il.

De 12 à 17 ans, la proportion des patients qui prennent des médicaments passe de 65% à 30%, selon une étude américaine de 2003. Le seul nouveau médicament améliore les problèmes d'anxiété et de tics, selon M. Joober.

Source : Mathieu Perreault - La Presse 


vendredi 22 juin 2012

Déficit d'attention: gare aux faux diagnostics

Un Nouvel article dde Daphnée Dion-Viens vient de paraître dans le journal le Soleil.

(Québec) Le neuropsychologue Benoît Hammarrenger tire la sonnette d'alarme : au Québec comme ailleurs, des médecins prescrivent trop souvent du Ritalin à des enfants qui ne souffrent pas réellement d'un trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Les faux diagnostics sont nombreux et leurs con­séquences peuvent être «dramatiques», dénonce cet expert.
Le déficit de l'attention est un problème neurologique qui entraîne des ennuis de concentration, d'oubli et de distraction. Selon différentes études réalisées à travers le monde, de 3 à 12 % de la population en serait atteinte dans les pays industrialisés.
Or, aux États-Unis, une étude récente a démontré que près d'un million d'enfants ont reçu à tort un diagnostic de TDAH.
«C'est énor­me», lance le Dr Hammarrenger en entrevue téléphonique, d'autant plus que cette étude est basée sur la prise en compte d'un seul critère, l'immaturité des enfants, alors qu'il existe plusieurs autres facteurs qui peuvent mener à un faux diagnostic. En Amérique du Nord, il s'agirait du diagnostic le plus fréquent en pédopsychiatrie.
Au Québec, il n'existe pas d'étude similaire qui permettrait de chiffrer les cas de faux diagnostics. Mais en se basant sur sa pratique en clinique privée, le Dr Hammarrenger estime que de 20 % à 30 % des enfants qu'on lui envoie pour un déficit d'attention éprouvent en réalité d'autres types de problème.
Les neuropsychologues sont les mieux outillés pour établir un diagnostic, basé sur une série de tests normés qui permettent d'en arriver à un verdict fiable, affirme-t-il. Mais puisque l'attente pour ce type de spécialiste peut aller jusqu'à deux ans dans le réseau public, ce sont les médecins et les psychologues scolaires qui identifient le plus souvent les enfants souffrant d'un TDAH.
«Un pédiatre peut voir un enfant dans son bureau pendant 15 minutes, une demi-heure s'il est consciencieux, avant d'émet­tre un diagnostic. En neuropsychologie, l'éva­luation est basée sur une journée complète», affirme M. Hammarrenger, qui dirige la Clinique d'évaluation et de réadaptation cognitive, située à Laval.
Résultats dramatiques
Les raisons qui pourraient porter à identifier un enfant à tort comme souffrant d'un TDAH sont nombreuses, ajoute-t-il. Le volet psychoaffectif et émotif est souvent sous-estimé, selon lui.
«Quand ça ne va pas à la maison ou si un enfant se sent intimidé à l'école, c'est sûr qu'il va avoir plus de difficulté à écouter le prof. Souvent, c'est l'anxiété qui vient drainer l'attention de l'enfant», explique-t-il.
Dans ces cas, lorsqu'on lui prescrit du Ritalin ou un autre médicament de la même famille à la suite d'un diagnostic de TDAH, le résultat peut être «dramatique», poursuit le neuropsychologue, puis­­que ces médicaments peuvent augmenter l'anxiété. «On vient de doubler le problème», dit-il.
D'autres problèmes peuvent aus­si causer des symptômes reliés au TDAH sans que l'enfant ne souffre d'un véritable problème neurologique, ajoute-t-il. Un jeu­ne dyslexique aura de la difficulté à se concentrer sur ce que l'enseignant écrit au tableau, alors qu'un enfant surdoué pourra paraître très distrait s'il n'est pas assez stimulé.
«J'ai évalué récemment un enfant qui n'écoutait pas en classe et qui était très dérangeant pour les autres élèves. Mais il a pu répondre avec attention à toutes mes questions pendant trois heu­res sans arrêt, parce qu'il était stimulé. Il était vraiment d'une intelligence supérieure aux autres enfants de son âge. Mais la psychologue scolaire insistait pour qu'il prenne de la médication», raconte-t-il.
Les enfants asthmatiques qui utilisent régulièrement des pom­pes peuvent aussi être plus excités que la moyenne sans qu'ils ne souffrent d'un TDAH, puisque ces appareils contiennent des substances stimulantes qui correspondent à l'équivalent de cinq à huit cafés, ajoute-t-il.
M. Hammarrenger ne veut pas jeter la pierre aux médecins et psychologues, mais il tient à rappeler qu'il faut être prudent avant de recourir à la médication à la suite d'un diagnostic de TDAH.
Au Québec, le nombre d'ordonnances de Ritalin ou d'autres médicaments de ce type a quadruplé au cours des dernières années, passant de 106 280 à... 400 800 depuis 2000.

Les vaccins causeraient le TDA


Selon des études financées par Robert F. Kennedy, les vaccins causeraient le TDA, le TDAH et le syndrome Gilles de Latourette, diagnostics que l'on constate en hausse alarmante dans tous les pays industrialisés.

Des vaccins pour les nourrissons produisent des symptômes de l'autisme, selon une nouvelle étude de scientifiques de l'Université de Pittsburgh sur des primates.

Les résultats publiés aujourd'hui montrent que les bébés singes ont reçu les vaccins recommandés officiellement par le C.D.C. et l'American Academy of Pediatrics et qu'ils ont présenté des symptômes ressemblant à l'autisme.

L'équipe de chercheurs ont présenté leur étude à la réunion internationale pour la recherche sur l'autisme à Londres. 

Les études d'innocuité des médicaments sont généralement menées sur les singes avant d'être utilisés sur les humains, mais ces recherches fondamentales sur les vaccins donnés aux enfants n'ont été menées.

Ce qui a été présenté à la conférence sur l'autisme est que les vaccins ont causé des changements biologiques et une altération du comportement des macaques vaccinés, changements semblables à ceux observés chez les enfants atteints d'autisme.

Les animaux non vaccinés n'ont pas montré de tels effets indésirables.

Les vaccinés donnés étaient ceux qui sont recommandés pour les nourrissons américains dans les années 1990, dont plusieurs avec le thimérosal, agent de préservation composé de mercur, et le vaccin rougeole-oreillon-rubéole.  Les cas d'enfants autismes a fait un bond spectaculaire dans les années 1990, de 1 sur 5000 à 1 sur 150 enfants!

Cette recherche met en évidence le besoin d'une enquête plus critique sur les vaccins, sur le mercure et sur les altérations du comportement chez les enfants autistes.

Selon la présidente de "SafeMinds", Theresa Wrangham, le C.D.C. a manqué à sa responsabilité d'enquêter sur les questions de sécurité des vaccins, responsabilité qui devrait être retirée du C.D.C. pour être donnée à un organismes indépendant.

lundi 2 avril 2012

Bibliothèque virtuelle sur le TDAH qui traite de l'impact des habitudes et le TDAH. Vous y trouverez des articles, des manchettes de l'actualité, des programmes pertinents (ateliers ou téléformations), des documents de référence, et possiblement des produits qui vous permettront de mieux fonctionner au travail et au quotidien.
Coaching pour le TDAH

mercredi 28 mars 2012

Une bizarrerie génétique à l'origine de l'hyperactivité des enfants


Un enfant sur 50 est atteint de «troubles déficitaires de l'attention avec hyperactivité» (ADHD), un problème dont les causes sont mal établies et qui pourrait avoir une origine partiellement génétique, selon une étude publiée en septembre 2010.

Cette affection, qui se traduit par une agitation de l'enfant, un manque d'attention, une difficulté à se concentrer, une impulsivité, entraîne des problèmes scolaires et touche davantage les garçons que les filles. Les symptômes apparaissent dès la première année de vie.

Les causes avancées sont variées : laxisme des parents, alimentation trop sucrée, troubles biochimiques concernant les neurotransmetteurs...

On imagine aussi des causes génétiques, puisque le risque que l'enfant soit hyperactif est augmenté si un des parents l'est et que si un vrai jumeau est hyperactif, l'autre a 75% de chances de l'être aussi. Une étude, publiée en septembre 2010 par la revue britannique spécialisée the Lancet, montre pour la première fois une preuve directe qui va dans ce sens.

Des chercheurs, conduits par Anita Thapar, professeur de génétique à l'université de Cardiff (Pays de Galles), ont comparé l'ADN de 366 enfants souffrant d'hyperactivité et celui de 1 047 n'en souffrant pas. Ils ont constaté alors que les enfants hyperactifs risquaient davantage d'avoir dans leur génome des petits fragments d'ADN en double ou absents.

Ces fragments -des variations de copies d'un gène, ou CNV- jouent un rôle de valve de contrôle sur les gènes, leur absence ou leur duplication pouvant modifier l'expression des gènes.

Ils ont constaté aussi que ces fragments se trouvaient dans des emplacements, comme le chromosome 16, qui sont impliqués dans la schizophrénie et l'autisme, une maladie qui présente certaines similarités avec l'hyperactivité, comme la difficulté à apprendre.

Pour les chercheurs, on peut donc imaginer une base biologique commune aux deux pathologies.

«On peut affirmer aujourd'hui que l'hyperactivité est une maladie génétique et que les cerveaux des enfants présentant ces symptômes se développent différemment des autres», a déclaré Anita Thapar.

«L'hyperactivité n'est pas causée par un seul changement génétique, mais probablement par plusieurs, dont les CNV, en interaction avec des facteurs environnementaux non-identifiés», a modulé une autre chercheuse, Kate Langley.

Source : 
Agence France-Presse
Paris

mercredi 22 février 2012

Trouble bipolaire, borderline etat limite ou deficit attention hyperactivité.




Voici un rapport très intéressant sur différents troubles neurologiques qui sont de plus en plus présents dans différentes sphères de la société. Ce texte comprend beaucoup de liens vers d'autres études mais il n'est demeure pas moins très complet pour celui ou celle en quête de compréhension.


Trouble bipolaire, borderline etat limite ou deficit attention hyperactivité.
TDAH / ADHD et borderline.
déficit attentionnel avec ou sans hyperactivité. TDA
Introduction:
Connexions entre trouble de la personnalité borderline et trouble de déficit d'attention. Il y a beaucoup de similitudes entre trouble borderline et déficit d'attention mais cela demeure 2 différents troubles.
Nous discutons aussi du lien entre TDA durant l'enfance et trouble borderline à l'age adulte
Vous trouverez sur la dernière partie de ce document notre vision que nous espérons assez globale et à l'écoute de la souffrance
Critères DSM IV du trouble de déficit d'attention. 
Données, études. 
Ce qu'ils en pensent 
Point de vue de l'Aapel et troubles deficit d'attention 

Données, études (statistiques, prévalencecomorbidité, co-occurence)
* Biederman J, Newcorn J, Sprich S. - Pediatric Psychopharmacology Unit, Massachusetts, Boston - Am J Psychiatry 1991
"La littérature soutient une considérable comorbidité  entre trouble de déficit d’attention avec hyperactivité avec les troubles de conduite, troubles d’opposition, troubles de l’humeur, troubles d’angoisse, incapacités d'apprentissage, et d'autres troubles, tels que le retard mental, le syndrome de Tourette, et le trouble de personnalité borderline"* Fischer M, Barkley RA, Smallish L, Fletcher K. - Dept. of Neurology, Medical College of Wisconsin, Milwaukee, USA.
2OO2 J Abnorm Child Psychol. - Devenir des enfants hyperactifs devenus jeunes adultes
Les jeunes adultes du group ADHD enfants, répondaient aux critères pour ADHD (5%); depression majeure (26%); et histrionique (12%), antisocial (21%), passif-aggressif (18%), et troubles de la personnalité borderline (14%)
Les Résultats suggerent que les enfants hyperactifs ont un risque important de trouble lorsqu'ils sont jeunes adultes, principalement de depression majeure et plusieurs troubles de la personnalités
* Fossati A, Novella L, Donati D, Donini M, Maffei C. - San Raffaele Vita-Salute University, Faculty of Psychology, Milano, Italy
2OO2 Compr Psychiatry. - Passé de deficit d'attention / hyperactivité durant l'enfance et trouble de la personnalité borderline
Les résultats de cette étude semblent supporter l'hypothèse d'une association entre passé de symptomes d'ADHD / TDA/H durant l'enfance et diagnostic de trouble borderline à l'age adulte

Déficit d'attention et borderline, ce qu'ils en disent
* "Ce sont des troubles très differents, avec les similitudes de "distractibilité" (incapacité de maintenir l'attention) et impulsivité et parfois estime de soi atténuée -- mais avec de grandes différences dans les symptomes et les causes
L'excitabilité neurologique du trouble borderline est liée à une sur-reaction émotionnelle et des difficultés à controler / moduler l'angoisse et la colère;
L'aspect neurologique du trouble de deficit d'attention conduit à la "distractibilité" et à des difficultés de se concentrer -- mais ce n'est pas un trouble émotionnel ou un trouble du moi.
Les médicaments "stimulant" sont indiqués dans le cas de l'add, mais pas du bpd" (Daniel C Claiborn 2OO3)* "Beaucoup de personnes qui ont un trouble borderline ont aussi d’autres problèmes comme … trouble de déficit d’attention" (Bpdcentral, “What is Borderline Personality Disorder (BPD)?”, bpdcentral.com 2OO1)
* "Le diagnostic différentiel de ADHD à l'age adulte inclut dépression, hypomanie, troubles dissociatifs, trouble de la personnalité borderline ou antisocial, abus de substances alcool, drogue" (Mina Dulcan, M.D ,…,“ATTENTION-DEFICIT/HYPERACTIVITY DISORDER”,American Academy of Child and Adolescent Psychiatry 1997)
* "Tous ces trois diagnostics (bipolaire, borderline et ADHD) sont distincts et constituent de vraies entitées. Un individu peut avoir un, deux ou tous les trois diagnostics. Puisqu'ils sont tous traités différemment, les diagnostics doivent être faits soigneusement et exactement. Le Bipolaire est moins le fréquent, mais celui qui peut être déclenché en traitant les deux autres.
Bien que les études de MRI du cortex prefrontal droit seront bientot disponibles pour diagnostiquer l'AD(h)d, actuellement il n'y a aucune imagerie ou d'autres études qui confirment ou éliminent un diagnostic. Le DSM est l'outil diagnostique qui établit les diagnostics officiels, et à mon avis, ils sont excellents et extraordinairement utiles.
- Le symptôme primaire du trouble bipolaire est la manie (ou hypomanie) . La plupart des individus avec dépression n'ont pas de manie ou d'hypomanie. Le caractère cyclique n'est pas necessaire au trouble bipolaire, mais il est commun. Le caractère cyclique n'est pas exclusif au trouble bipolaire. La plupart des individus avec le BPD ont des oscillations d'humeur, mais ils n'ont pas de manie ou d'hypomanie - leurs oscillations d'humeur changent la plupart du temps avec le sentiment. de se sentir malLa présence de manie ou d'hypomanie établit le diagnostic de bipolaire, qui peut débuter à la petite enfance. Le BPD commence à la puberté (Aapel: signes durant l'enfance). l'AD(h)d semble être un phénomène génétique, pas une maladie, et commence dans la prime enfance - en fait, ceux avec exclusivement le coté "inattention" du Ad(h)d peuvent être des bébés très "faciles".
Les similitudes sont l'irritabilité, l'instabilité d'humeur, et la réaction disproportionnée au stress. Il y a néanmoins des différences subtiles.
Les Bipolaires - particulièrement enfants - réagissent mal lorsqu'on leur dit "non" tandis que ceux avec ADHD n'aiment pas les stimulations excessives, quant  aux borderlines ils ont des cycles conduisant à la dysphorieinquiétude, fureur, dépression et désespoir ) sous stress - particulierement lorsqu'ils experimentent la crainte ou la colère.
Je suspecte qu'aussi bien le BPD que le trouble bipolaire sont une forme d'épilepsie(les cellules du cerveau s'allumant de façon inapproprié et en dehors de tout controle). C'est pourquoi les médicaments d'anti-épilepsie fonctionnent tellement bien. - Le Bipolaire peut être une épilepsie sur les pics d'un modele normal saisonnier que nos ancêtres avaient besoin pour survivre durant les dures périodes glacières durant des milliers d'années où l'hibernation pendant l'hiver et l'accroissement d'énergie durant le printemps/été étaient salutaires.
- Le trouble borderline est (Aapel: "pourrait être") une épilepsie "d'instinct animal" emprisonné, acculé, enroulé. Dans le trouble borderline, il y a des anomalies dans les systèmes "adrénergiques et cholinergiques" du cerveau qui répondent au lithium et au carbamazepine, des anomalies dans les systèmes dopaminergiques centraux causant les symptômes psychotiques qui répondent à des faibles doses de neuroleptiques, et des anomalies dans le système nerveux central, le systeme serotonergique sous-jacent des comportements impulsifs agressifs qui répondent aux agents serotonergiques tels que le Prozac.
Les Bipolaires ont besoins d'être agressivement traités avec des médicaments antiepileptiques et des antipsychotiques avant de traiter les autres diagnostics, bien qu'avec les adultes qui ont également un trouble borderline je traite habituellement d'abord pendant une semaine avec un SSRI (Selective Serotonin Reuptake Inhibitors) avant d'ajouter le médicament antiepilepsie Tegretol en raison des benefices profonds que peuvent apporter à attendre une semaine avant de commenser le Tegretol. Les antipsychotiques comme Risperdal et Seroquel peuvent être nécessaires des le début." (Leland M. Heller, MD, “Is it Bipolar, BPD or ADHD?” , ask the doctor)
* "En matière de TDAH,  le diagnostic différentiel est essentiel, il faut d'abord éliminer la possibilité d'une épilepsie, d'un retard du lobe frontal,  d'une précocité,  d'une hyperactivité réactionnelle due à  un défaut d'éducation ou une souffrance psychologique, d'une maltraitance.
Le TDAH n'est pas un trouble de la personnalité (ex: Borderline), un état anxieux, un trouble affectif, ou dissociatif,  une schizophrénie, une psychose, ou de l'autisme…
Selon moi le Borderline pur (sans TDAH) n'a pas de trouble d'apprentissage, ses repères spatiaux temporels sont bons, son QI est harmonieux dans la moyenne. Les subtests sont à  peu prés égaux partout, le QI verbal est peu éloigné du QI de performance…
L'enfant Borderline peut être inattentif car angoissé ou anxieux à  certains moments mais il peut se concentrer, finir un jeu ou une tache contrairement à  l'enfant TDAH. L'enfant Borderline n'est pas en échec scolaire dés le primaire.
On peut faire le diagnostic différentiel avec un bilan neuropsychologique complet comprenant, test de barrage, échelle de mémoire, QI, bilan de langage, bilan psychomoteur après avoir fait un EEG standard et un IRM…
L'enfant TDAH ne sait pas s'organiser ni planifier. Il est souvent incapable de réaliser plus de deux consignes qui se succèdent.
La précocité est souvent associé au TDAH mais on observe chez les enfants précoces sans TDAH des comportements hyperactifs généralement uniquement à  l'école car l'enfant s'ennuie.
L'impulsivité cérébrale du sujet THADA s'exprime dans toutes les situations de la vie, c'est un touche à  tout qui ne peut jamais se contrôler, même dans une situation calme simplement  parce qu'il est dans l'incapacité de réfléchir avant d'agir et que sa mauvaise mémoire de travail l'handicape. Je pense que l'impulsivité du sujet borderline est une impulsivité d'émotion qui ne se manifeste que dans les situations tendues, les colères, les conflits, la douleur, la frustration mais pas dans les autres situations…
Le syndrome TDAH  provoque des chances de développer en même temps un autre trouble : 30 à  50% de chances de développer un trouble de conduite ou un trouble  oppositionnel, de 15 à  75 % un trouble de l'humeur, 25 % un trouble de l'anxiété, etc
L'ampleur de la composante génétique associée au TDAH est parmi les plus élevées des troubles psychiatriques (70 % a 95 %)." (Marlene Wahl, co-fondatrice de l'association THADA France 2OO3)

Point de vue de l'Aapel sur ADHD, TDA/H et le trouble de la personnalité borderline
Voici notre sentiment.L'ADD (TDA) et le trouble borderline sont-ils deux troubles distincts ?
Oui, voir plus haut, chacun a des caractéristiques différentes. Si ils constituaient la même entité il serait inutile de les séparer dans le DSM
Est-il possible de souffrir des deux troubles ?
Oui, quand bien même les deux troubles sont différents, une personne peut souffrir d'un trouble borderline et de déficit d'attention en même temps
TDA - Diagnostic différentiel (nosologie)
En se basant sur le DSM-IV, le trouble de déficit d'attention avec ou sans hyperactivité n'est pas diagnostiqué si les symptomes s'expliquent mieux par un autre trouble mental : trouble envahissant du développement (autisme,asperger,...)schizophrénie ou un autre trouble psychotique, trouble de l'humeur (bipolairedépression,etc), trouble anxieux (angoisse généraliséestress post traumatique, etc)trouble dissociatif ou trouble de la personnalité.
... ou modification de personnalité en raison de considération médicales générales, ou trouble lié à un abus de substance...
Mais aussi l'epilepsie, problèmes d'audition, de sommeil, etc... (netdoctor),
Un TDA (trouble de déficit d'attention) durant l'enfance conduit-il à un TPL (trouble borderline) à l'adolescence ?
Cela est vrai dans de nombreux cas mais n'est pas automatique, cela reste une possibilité (surtout si l'enfant avec TDAH n'a pas été traité durant l'enfance)
Autant un TDA ne conduit pas obligatoirement à un trouble borderline, autant un TPL peut souvent naitre d'évenements sans liens avec un TDA
Le trouble borderline est-il une maladie d'adulte et le trouble de déficit d'attention une maladie d'enfant ?
Globalement oui mais pas toujours. Il est possible de diagnostiquer un trouble borderline durant l'enfance (voir études) comme il est possible de diagnostiquer un TDA à l'age adulte
Le fait qu'une personne réponde positivement à un médicament de type "stimulant" prouve t'il que la personne souffre bien d'ADHD, TDA/H ?
Les stimulants permettent à beaucoup de personnes d'améliorer leur concentration et attention, que ces personnes souffrent de déficit d'attention ou pas. Les progrès sont justes plus visibles chez les personnes souffrant de déficit d'attention (Source NIMH ADHD)
A noter qu'il existe des polémiques sur l'usage de ces molécules, et qu'il est important de jauger le rapport bénéfices / inconvénients pour chaque cas.
Le but de ces propos est de dire que l'on ne fait pas reposer un diagnostic uniquement sur la réponse ou non réponse d'une molécule
Conclusion ?
La coexistence des deux troubles, bien que non « obligatoire » semble évidente.
Les deux semblent donc pouvoir cohabiter ce qui n’est absolument pas incompatible quand l’on sait que se comporter "normalement", "fonctionner", pour une personne borderline est souvent épuisant.
Quant à distinguer les deux, cela ne semble pas poser de gros problèmes, les critères DSM  étant très différenciés notamment pas le coté "problème d'attention" qui semble le "coeur" du TDA.
La conclusion qui sera toujours la même dans ces pages est « Lorsque l’on pose un diagnostic de trouble d’attention, il est important de voir s’il n’y aurait pas "autre chose" derrière tout cela et notamment un trouble de la personnalité borderline (tout du moins en « gestation »)(...et inversement)
A propos des stimulants
A noter que les patients souffrant d'ADHD, TDAH peuvent être traités chimiquement par Methylphenidate Chlorhydrate (ritaline) ou dextroamphetamine (Dexedrine) qui ont un "effet stimulant de type amphétaminique, conséquence d'une augmentation de la libération de dopamine au niveau central" (biam), et ce en plus d'une prise en charge / thérapie adaptée
 
AAPEL
Merci de lire les pages impulsivité et trouble borderline et troubles impulsifs et borderline
trouble bipolaire et trouble borderline
 
Liens :

Les déficients attentionnels anonymes sont une fraternité d'hommes et de femmes qui ont en commun un trouble neurobiologique héréditaire.
Ce qu'ils disent de nous : "Bravo pour votre site; il constitue sans aucun doute une fenêtre d'information fort pertinente et bien documentée sur un sujet qui nous concerne tous: la maladie mentale"
Mise en garde:
Toutes les informations présentes sur ce site sont dans le but d'aider à comprendre une maladie pour le moins "particulière" et déroutante
Mais aussi et surtout à soutenir les personnes qui souffrent, malades ou pas. En tous les cas, il est INDISPENSABLE d'avoir recours à un médecin psychiatre et ou psychothérapeute spécialiste de la maladie pour confirmer ou infirmer un diagnostic
Quoiqu'il en soit le nom d'une maladie importe peu, ce qui compte, c'est d'appliquer le "bon" traitement à chaque malade

mercredi 4 janvier 2012

Bonjour à tous et Bonne Année 2012 !
Bonheur, santé et succès !


Puisque c'est la saison où l'on décide très souvent de reprendre certaines choses en main, voici un lien qui vous propose toute un série d'information sur notre sujet d'intérêt. Il y propose aussi une série de questionnaires pouvant mettre en lumière certaines questions sur ce même sujet, le TDAH.


http://www.attentiondeficit-info.com/

Bon début d'année encore une fois. Plusieurs articles fort intéressants seront au rendez-vous prochainement !